L'année de la liberté

2019 : le malheureux ‘métro-boulot-dodo’ a disparu en l’espace de quelques mois, remplacé par le joyeux ‘laptop-croptop-flipflop’.

Fraîchement installée dans mon nouveau nid à Bali, j’ai depuis Mars grandi grâce à la meilleure des girlboss Margaux. Maison et missions social media partagées à ses côtés, me voilà sur la route du freelance, pied sur l'accélérateur. Je dévale la pente du bonheur aussi rapidement que je conduis mon scooter. Alors que je ré-apprends doucement à vivre pleinement, c’est en soirée que je griffone sur mes cahiers le début de mon aventure-écriture Come & follow me.

En journée, sous les palmiers et dans les cafés, je m'amourache avec cette nouvelle façon de travailler. Derrière l’écran, vous commencez donc à voir beaucoup de spots lumineux, de plages au sable blanc, de ciels bleus, de latté coco glacés, d’eaux transparentes et de couchers de soleil infinis. Oui mais pas seulement. Car avant tout, mon quotidien est ponctué :

  • De nouveautés (de la langue à la nourriture, des moyens de transports aux coutumes, sympathiser avec une nouvelle culture est en soi une sacrée aventure)

  • De périodes sous pression (bien entendu, le stress a géré n’avait rien de nouveau. Mais lorsque l’on travaille pour soi et que l’on tente tant bien que mal d’orchestrer vies pro & perso, la pression prend une tout autre dimension)

  • De connexions wifi douteuses (sans compter les coupures d’électricité 2 minutes avant le call hebdo)

  • De prises très prisées (à l’horizon, 15 prises dans la pièce. Yes, danse de la joie. Mais en vérité, une seule ne fonctionne. Oh no, danse de la déception)

  • De visio-conférences pixéllisées (pardon à tous mes clients pour cet écran façon Canal +)

  • De journées si rythmées (devenir Digital Nomad tout en souhaitant écrire un livre était quelque peu ambitieux en cette première année)

  • De devis non-signés (et de factures toujours impayées après avoir passé des mois à supplier ses prestataires préférés)

  • De nuits à veiller (parce que oui, Bali c’est joli, mais le décalage horaire n’est pas toujours un cadeau. C’est le revers de la médaille. Mais je suis prête à en porter des milliers ! Je préfère poster à 20h heure française, rester éveillée jusqu’à 3h et finir cernée, plutôt que me coucher ‘tôt’ et faire dodo à Paris)

Ce digital nomadisme remporte la palme de l’optimiste mâtiné de liberté. Plus créative est cette façon de travailler, plus colorée, plus collaborative, plus enrichissante, plus palpitante, plus décousue. 

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Alors merci 2019, tu m’as appris à m’éloigner du modèle de vie / travail français très normé. Sans pour autant craindre le jugement, le regret ou la culpabilité. 

Amis, amour, travail, tu m’as servi sur un parfait plateau d’argent tout ce dont je n’avais jamais osé rêver. Tu m’as aussi montré, malgré la distance, qu’entre ma famille et mes copains, j’avais les meilleurs soutiens en France.

Il y a un an, je n’aurais pu envisager un dixième de la vie que j’ai aujourd’hui. Alors pourquoi trop se projeter, paniquer, économiser et anticiper des choses, positives comme négatives, qui peut-être n’auront pas raison d’exister ? 

Je te préviens 2020, crois-moi que je ne vais pas changer et que je vais rester fidèle à mon nouveau mantra adopté cette année :

“Laisser l’imprévu prendre le dessus”

Bisous & merci la vie. 

Emeline BlanchetCommentaire